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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/142

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rise toutes les fonctions, rétablit les forces, les soutient. Si elle se trouve réunie avec les plaisirs de l’amour, elle contribue à réparer ce qu’ils peuvent ôter de force ; & l’observation le prouve. Sanctorius l’a remarqué. Apres un coït excessif, dit-il, avec une femme qu’on aimoit & qu’on desiroit, l’on n’éprouve pas la lassitude qui devroit être la suite de cet excès, parce que la joie que l’ame éprouve augmente la force du cœur, favorise les fonctions, & répare ce qu’on a perdu. c’est sur ce principe que Venette, dans l’ouvrage duquel on trouve un bon chapitre sur le danger des plaisirs de l’amour poussés à l’excès y établit que l’union avec une belle femme épuise moins qu’avec une laide. La beauté a des charmes qui dilatent notre cœur, & qui en multiplient les esprits. Il faut croire, avec S. Chrysostôme, que s’excitant contre les loix de la nature, le crime est beaucoup plus grand de ce côté-là que de l’autre. Et peut-on douter que la nature n’ait attaché plus de joie aux plaisirs procurés par les moyens qui sont dans ses voies, qu’à ceux qui y répugnent.

Une huitième & dernière cause qui