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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/149

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dres, en commençant par une petite quantité, & on le rengraissera par ce moyen. Il évitera pendant un an toute débauche, tout exercice vénérien, & tout autre exercice immodéré ; il se bornera à des promenades dans lesquelles il évitera le froid & le soleil ».

L’on voit qu’Hippocrate commence la cure par un vomitif & par une purgation : son autorité pourroit faire loi ; & cette loi, dans le plus grand nombre des cas, seroit nuisible : il est aisé de se retirer de cet embarras, en remarquant qu’il n’ordonne la purgartion que dans la vue de détourner la fluxion qu’il supposoit se jetter de la tête sur l’épine du dos, & que dans un autre endroit il met ceux qui sont malades après des excès vénériens, dans le catalogue des personnes auxquelles il ne faut donner aucun purgatif, parceque non-seulement ils ne peuvent leur faire aucun bien, mais qu’au contraire ils peuvent leur faire du mal[1]. Ainsi c’est cette derniere regle qui doit être regardée comme générale ; la première

  1. De ratione victûs in morbis acutis. Foes. p. 405, 406.