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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/151

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M. Boerhaave paroît avoir voulu indiquer les difficultés de la guérison plutôt que les moyens de l’obtenir. « Il y a peu d’espérance de guérison ; le lait passe trop facilement ; l’exercice à cheval ne fait aucun bien à ces sortes de malades, & ils se plaignent que ces remèdes les affoiblissent ; effectivement, l’exercice rend, dans l’erreur de leurs songes, l’écoulement de la semence plus abondant, & leur ôte en même temps leurs forces. Lorsque le jour reparoît, ils ne quittent leurs lits que baignés de sueur, & affoiblis par le sommeil même ; ils ne peuvent supporter les aromatiques, dont les effets sont aussi dangereux. La seule ressource, dans ce cas, sont les bons aliments, un exercice modéré du corps, les bains des pieds, & les frictions faites avec précaution[1] ».

Parmi les consultations de ce grand homme, que M. de Haller a ajoutées à l’édition qu’il en a procurée, il y en a une pour un homme qui s’étoit rendu tout-à-fait inepte aux plaisirs de l’a-

  1. Instit. de Med. t. 7, p. 215.