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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/221

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dernes les plus célebres le regardent comme spécifique dans les maladies des nerfs. L’on a vu qu’il entroit dans l’ordonnance de M. Boerhaave rapportée plus haut ; & M. Vandermonde s’en est servi avec beaucoup de succès dans le traitement d’un jeune homme que des débauches en femme avoient jette dans un état très-fâcheux[1]. M. Lewis le préfère à tous les autres remèdes, & M. Stehelin, dans la lettre dont j’ai déjà parlé plusieurs fois, dit qu’il le croit le plus efficace de tous.

Vingt siecles d’expériences exactes & raisonnées ont démontré que les bains froids possédoient les mêmes qualités. Le Docteur Baynard en a prouvé l’usage plus particulièrement dans les désordres produits par la masturbation & les excès vénériens, surtout dans un cas où, indépendamment de l’impuissance & d’une gonorrhée simple, il y avoit une si grande foiblesse, augmentée, il est vrai, par les saignées & les purgatifs, qu’on regar-

  1. Recueil périodique d’observations de Médecine, &c. t. 6, p. 165. L’on trouve dans le second volume de ce même ouvrage la description d’une maladie produite par la même cause qui mérite d’être lue.