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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/273

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leur sommeil est ordinairement troublé par des songes : voila bien des raisons de pollution ; aussi ils y sont extrêmement sujets. L’imagination, dit M. Boerhaave produit souvent pendant le sommeil des émissions de semence. Les gens de lettres les plus assidus, & les rateleux, sont sujets à cet accident, & l’écoulement de la semence est souvent si considérable qu’ils tombent dans l’atrophie[1]. Cette maladie a pour eux des suites d’autant plus fâcheuses qu’ils ne se livrent jamais à quelques excès dans ce genre sans en être extrêmement incommodés. M. Fleming l’a heureusement exprimé ;

Non veneri crebro licet unquam impunè litare.

Il n’y a qu’un moyen de curation, c’est d’attaquer la maladie principale. L’on commence par détruire les engorgements, ensuite l’on emploie les bains froids, & cette salutaire écorce que Dieu veuille nous conserver. C’est alors véritablement le cas de ces deux puissants remèdes, auxquels on peut quelquefois allier le mars. Si les attentions

  1. Institut. §. 776.