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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/275

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est comme incarcéré & privé de toute élasticité. De grands Physiciens avoient cru qu’il n’y avoit que deux moyens de la lui rendre ; un degré de chaleur plus considérable qu’on ne l’observe jamais dans le corps animal, & la putréfaction. Mais une foule d’observations de maladies, produites par l’air ainsi dilaté, ont prouvé qu’indépendamment de ces deux causes il y avoir d’autres altérations dans les fluides qui opéroient le même effet ; & ces altérations paroissent plus fréquentes chez les hypochondriaques : ainsi il n’est point étonnant que les corps caverneux soient le siege de ce développement d’air maladif ; il n’y a au contraire point de partie qui paroisse devoir y être plus exposée, & si l’on n’y a pas fait attention plutôt, c’est vraisemblablement manque d’observateurs plutôt que d’observations. Celles-ci font sentir toute la nécessité d’éviter ces aliments qui, plus chargés d’air que les autres, incommodent & par celui qui s’en sépare dans les premières voies, & par celui qu’ils portent dans le sang. Tout le monde sçait que la bière nouvelle, qui est extrême-