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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/280

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structure des parties génitales, l’on le persuadera aisément que la première maladie doit être beaucoup plus fréquente que la dernière, mais l’on comprendra très-bien l’existence de celle-ci. Les auteurs exacts ont appellé gonorrhée vraie celle dans laquelle ils ont cru que la matière de l’écoulement étoit la vraie semence, & l’autre gonorrhée bâtarde ou catarrhale. M. Morgagni, dont le suffrage est d’un si grand poids, admet l’écoulement de l’une & de l’autre humeur, & il me semble qu’on ne peut pas le révoquer en doute[1].

Les dangers de cet écoulement sont très-considérables ; l’on a vu, p. 7, le tableau qu’Arétée en fait : comment, dit-il au même endroit, ne seroit-on pas foible, quand ce qui fait la force de la vie se perd continuellement. La seule semence est ce qui fait la force de l’homme. Celse, qui vivoit avant Arétée, dit positivement que l’écoulement de semence sans sensation vénérienne mene à la consomption[2]. Jean, fils de

  1. De sedib. & caus. morbor, epist. 44, §. 16.
  2. De Medicina l. 4, c. 21.