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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/292

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beaucoup moins fréquentes ; la continuation du même remède, pendant quinze jours, le remit tout-à fait.

Deux époux étrangers, que je n’ai jamais connus, attaqués presque dans le même temps, & bien sûrs qu’il n’y avoit point de virus, d’un écoulement accompagné de foiblesse & de douleurs tout le long de l’épine du dos, ne pouvoient accuser que des excès conjugaux ; l’écoulement étoit beaucoup plus considérable chez le mari. Ils avoient essayé différents remèdes très-inutilement, & entr’autres des pilules mercurielles qui avoient augmenté l’écoulement ; ils me firent consulter. Je leur ordonnai les bains froids, un vin de quinquina, d’acier & de fleurs de roses rouges ; ils prirent régulièrement le remede ; c’étoit dans l’été de 1758 ; les pluies continuelles rendoient l’usage des bains de rivière très-difficile ; la femme n’en prit que deux ou trois, le mari une douzaine ; au bout de cinq semaines ils me firent dire qu’ils étoient presque totalement rétablis ; j’ordonnai la continuation jusques à parfaite guérison, qui ne tarda pas.