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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/33

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Rien, dit un célèbre Médecin de Louvain, n’affoiblit autant, & n’abrège autant la vie[1].

Blancard a vu des gonorrhées simples, des consomptions, des hydropisies qui dépendoient de cette cause[2] ; & Muys a vu un homme encore d’un bon âge attaqué d’une gangrene spontanée du pied, qu’il attribuai des excès vénériens[3].

Les mémoires des Curieux de la Nature parlent d’une perte de vue : l’observation mérite d’être rapportée en entier. L’on ignore, dit l’auteur, quelle sympathie les testicules ont avec tout le corps, mais sur-tout avec les yeux. Salmuth a vu un sçavant hypocondriaque devenir fou, & un autre homme se dessécher si prodigieusement le cerveau, qu’on l’entendoit vaciller dans le crâne ; l’un & l’autre pour s’être livrés à des excès du même genre. J’ai vu moi-même un homme de cinquante-neuf ans qui, trois semaines après avoir épousé une jeune femme, tomba tout-

  1. Zypaeus, fundam. medic, Part. II, arc. 6.
  2. Instit. medic. Part. II, c. XXVIII.
  3. Praxis chirurgica, Decur. I, obs. 4.