Aller au contenu

Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’inquiétude intérieure, une angoisse continuelle, un reproche de leur conscience, si vif, qu’ils versent souvent des larmes. Ils sont sujets à des vertiges ; tous leurs sens, mais surtout la vue & l’ouïe, s’affoiblissent ; leur sommeil, s’ils peuvent dormir, est troublé par des rêves fâcheux.

2°. Les forces du corps manquent entièrement ; l’accroissement de ceux qui se livrent à ces abominations avant qu’il soit fini, est considérablement dérangé. Les uns ne dorment point du tout, les autres sont dans un assoupissement presque continuel. Presque tous deviennent hypocondriaques ou hystériques, & sont accablés de tous les accidents qui accompagnent ces fâcheuses maladies, tristesse, soupirs, larmes, palpitations, suffocations, défaillances. L’on en a vu cracher des matières calcaires. La toux, la fièvre lente, la consomption sont les châtiments que d’autres trouvent dans leurs propres crimes.

3°. Les douleurs les plus vives sont un autre objet des plaintes des malades ; l’un se plaint de la tête, l’autre de la poitrine, de l’estomac, des intestins,