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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/78

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ments d’estomac, une soif immodérée, des rêveries, l’insomnie & beaucoup d’inquiétudes : il guérit par le repos & quelques fortifiants[1].

N. Chesneau vit deux jeunes mariés attaqués, la première semaine de leur noce, d’une violente fièvre continue, avec une rougeur & un gonflement consîdérable du visage : l’un des deux avoit une violente douleur au croupion : ils périrent l’un & l’autre, au bout de peu de jours[2].

M. Vandermonde décrit une fièvre produite par la même cause, qui fut aussi très-longue, & accompagnée des’accidents les plus effrayants, mais dont l’issue fut plus heureuse que dans le malade d’Hippocrate. Je ne rapporterai pas ici la description qu’il en donne, parce qu’elle est un peu longue, mais je conseille aux Médecins de la lire dans l’ouvrage même, qui aujourd’hui se trouve par-tout ; je parlerai plus bas du traitement. M. de Sauvages peint cette maladie sous le nom de fièvre ardente des épuisés ; le

  1. De morb. ex nim. vener. §. 10, 21.
  2. Nic. Chesneau, observ. medic. lib. quinque, l. 5, obs. 36, 37.