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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/80

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masturbateurs étoient très dangereuses ; leur marche est ordinairement irréguliere, leurs symptômes bizarres, leurs périodes dérangées ; l’on ne trouve point de ressources dans le tempérament, l’art est obligé de tout faire ; & comme il ne procure jamais de crises parfaites, quand, après beaucoup de peine, la maladie est surmontée, le malade reste dans un état de langueur plutôt que de convalescence, qui exige une continuation de soins les plus assidus, pour empêcher qu’il ne tombe dans quelque maladie chronique ; & je vois que Fonseca avoit déjà averti de ce danger. Plusieurs jeunes gens, dit-il, même très-robustes, sont attaqués après des excès avec les femmes, dans une même nuit, ou d’une fièvre aiguë qui les tue, ou ils tombent dans des maladies fâcheuses, dont ils ont beaucoup de peine à guérir ; car quand le corps est affoibli par des excès vénériens, s’il est attaqué par quelque maladie aiguë, il n’y a point de remède[1].

Un jeune garçon qui n’avoir pas en-

  1. De sanitate tuendâ, p. 110.