Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/88

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d’une très-bonne santé, tomba dans une foiblesse étonnante ; ses forces diminuoient journellement, elle étoit tout le jour accablée par l’assoupissement, & la nuit par l’insomnie ; elle n’avoit plus d’appétit, & une enflure œdémateuse s’étoit répandue par tout le corps : elle consulta un habile Chirurgien, qui, après s’être assuré qu’il n’y avoit point de dérangements dans les règles, soupçonna la masturbation. L’effet, que produisit sa première question, lui confirma la justesse de son soupçon, & l’aveu de la malade le changea en certitude ; il lui fit sentir le danger de cette manœuvre, dont la cessation & quelques remèdes ont arrêté en très-peu de jours les progrès du mal, & produit même quelque amandement.

Outre la masturbation ou la souillure manuelle, il est un autre souillure qu’on pourroit appeller clitoridienne, dont l’origine connue remonte jusqu’à la seconde Sapho,

Lesbides, infamem quæ me fecistis, amatæ ;


& qui trop commune parmi les femmes de Rome, à l’époque où toutes les