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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/95

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quer les animaux, & celui des Philosophes payens qui paroît avoir eu les idées les plus vraies de la nature de l’ame, Alcmœon, dis je, la regardoit comme une portion du cerveau, & il n’y a que deux ou trois ans, qu’un Médecin célèbre a adopté & amplifié ce systême ; il indique les partages par lesquels le cerveau va aux testicules, qu’il regarde comme des ganglions, & non pas comme des glandes, & c’est par la dissipation du cerveau qu’il explique tous les phénomènes de l’épuisement vénérien.

Platon envisageoit cette liqueur comme un écoulement de la moelle de l’épine. Démocrite pensoit comme Hippocrate & Galien. Epicure, cet homme respectable, qui a connu mieux que personne que l’homme n’étoit heureux que par les plaisirs, mais qui en même temps a fixé ces plaisirs par des règles que le héros chrétien ne désavoueroit pas ; Epicure dont la doctrine a été si cruellement défigurée & dénigrée par les Stoïciens, que ceux qui ne l’ont connue que par leur canal s’y sont laissé surprendre, & ont pris pour un débauché, dit M. de Fénélon, un