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Page:Tissot - La Capucinière, ou le bijou enlevé à la course, 1820.djvu/39

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Chant second.

Et c’est un bien s’il demeure un mystère.
J’entends par mal celui que nous faisons,
En nous livrant à ces jolis tendrons,
En nous battant, en faisant bonne chère ;
Car je sais trop que si, dans nos couvens,
On oubliait de dire son bréviaire,
De réciter en commun la prière,
De marmotter des mots vides de sens,
Aux pieds du Christ ou de Sainte-Marie,
Ce serait fait de la seconde vie.
Hélas ! je suis peut-être dans l’erreur.
Sur tout ceci, se tromper est facile ;
Mais vous pouvez devenir mon sauveur :
Très-saint Patron, faites que dans mon cœur,
La vérité se choisisse un asile. »
Il dit, et baise avec soumission,
Le saint orteil du révérend Patron.

À ce discours qui le faisait morfondre,
Le grand François ne sait trop que répondre ;
Il recueillit cependant ses esprits,
Toussa, cracha, s’essuya la moustache,