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XL

L’AMITIÉ AVEC LES NEKHLUDOV


Cet hiver, je vis très souvent, non seulement Dmitri, qui venait fréquemment chez nous, mais toute sa famille avec laquelle je commençais à me lier.

Les dames Nekhludov — la mère, la tante et la fille — passaient toutes les soirées à la maison, et la princesse aimait que chez elle, le soir, vinssent des jeunes gens qui, disait-elle, pussent passer toute la soirée sans cartes et sans danses. Mais il y avait sans doute peu d’hommes pareils, car moi, qui venais presque chaque soir chez eux, j’y rencontrais rarement des hôtes. J’étais habitué aux personnes de cette famille, à leurs diverses humeurs, je m’étais fait déjà une idée nette de leurs relations réciproques ; j’étais accoutumé aux chambres, aux meubles, et quand il n’y avait pas d’invités je