Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol2.djvu/388

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sortes, il peut se corrompre — ajouta-t-il — répétant les paroles de Karp.

— Et que peut faire notre frère moujik, sinon s’occuper de roulage ? repartit le vieillard avec son doux sourire — On ira et on sera nourri, et les chevaux le seront aussi, et quant à la corruption, grâce à Dieu, ce n’est pas la première année qu’ils partent, moi-même, je me suis occupé de cela, et personne ne m’a fait de mal, rien que le bien.

— Oh ! il y a beaucoup de choses, dont on pourrait s’occuper à la maison, du labourage, des prairies…

— Comment est-ce possible, Votre Excellence ? — l’interrompit Iluchka avec animation. — Nous sommes nés dans ce milieu, nous connaissons bien cette affaire, être voituriers, Votre Excellence, c’est ce qui nous convient le mieux…

— Eh bien ! Votre Excellence, faites-nous l’honneur d’entrer dans notre izba. Vous n’y êtes pas venu depuis la nouvelle installation — dit le vieillard en saluant bas et en clignant des yeux à son fils Iluchka courut rapidement à l’izba, et après lui, le vieillard y entra avec Nekhludov.