Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol26.djvu/430

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXXIX

J’ai terminé en disant tout ce qui me concerne, mais je ne puis me retenir de dire encore ce qui touche tout le monde : de vérifier les conclusions auxquelles je suis arrivé par des considérations générales.

Je désire dire pourquoi il me semble que plusieurs, de notre milieu, doivent arriver à la même conclusion que moi, et encore ce qui arrivera si au moins quelques-uns y parviennent.

Je pense que plusieurs arriveront où j’en suis venu parce qu’il suffit que les hommes de notre caste se regardent sérieusement pour que les jeunes gens qui cherchent le bonheur personnel soient horrifiés devant la misère toujours croissante de leur vie qui les entraîne certainement à leur perte. Les hommes conscients seront horrifiés de la cruauté et de l’iniquité de leur vie, et les timides frémiront devant les dangers de la leur.