Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol26.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

femme qui artificiellement devient stérile et qui charme les hommes par ses épaules et ses frisures, ce n’est pas la femme qui domine l’homme, mais une femme dépravée par l’homme, et rabaissée jusqu’à lui, homme dépravé et qui, comme lui, s’écarte de la loi et perd comme lui le sens raisonnable de la vie.

De cette faute résulte cette sottise étonnante qui s’appelle le droit des femmes.

La formule de ce droit des femmes est la suivante : Ah ! toi, l’homme, dit la femme, tu as abandonné la loi du vrai travail et tu veux que nous supportions le fardeau du nôtre. Non, s’il en est ainsi, nous aussi saurons comme toi faire ce semblant de travail que tu fais dans les banques, les ministères, les universités, les académies, les ateliers d’artistes et nous voulons comme toi, sous l’aspect de la division du travail, jouir du travail des autres et vivre en satisfaisant notre lubricité.

Elles le disent et, en réalité, elles montrent qu’elles savent faire ce semblant de travail, pas plus mal, mais encore mieux que les hommes.

Ce qu’on appelle la question féministe a paru et pouvait paraître seulement parmi les hommes qui se sont écartés de la loi du vrai travail.

Qu’on y retourne seulement, et cette question n’existe plus.

La femme ayant un travail inévitable, indiscutablement propre à elle, ne peut jamais exiger le tra-