Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol26.djvu/480

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pour réparer les malheurs de l’ignorance et de la misère et notre malheur encore plus grand : l’indifférence et l’insanité de notre vie.

J’entends déjà l’objection habituelle. Tout cela est fort bien, tout cela ce sont des phrases, mais dites que faire et comment ? Avant de dire que faire, il est nécessaire de dire ce qu’il ne faut pas faire. Tout d’abord, pour que de cette activité de la société sorte quelque chose de sérieux, il est nécessaire, selon moi, qu’il n’y ait aucune publicité, qu’on ne forme aucune société, qu’il n’y ait pas de quêtes, pas de bals, de bazars, de théâtres, qu’il n’y ait pas de publicité : le prince A… a donné mille roubles ; le citoyen honoraire B… trois mille. Qu’il n’y ait aucune réunion, aucun compte, aucun écrit, qu’il n’y ait pas même l’ombre d’un établissement quelconque, ni gouvernemental, ni philanthropique. Selon moi voici ce qu’il faut faire immédiatement.

lo Tous ceux qui sont de mon avis doivent aller chez les organisateurs et leur demander quels sont, dans leurs arrondissements, les quartiers pauvres, les logis les plus miséreux et, les 23, 24 et 25, aller dans ces quartiers avec les recenseurs, entrer en rapport avec ceux qui y habitent et rester en rapport avec les hommes qui ont besoin d’aide et travailler pour eux.

2o Les organisateurs et les calculateurs doivent faire attention aux habitants qui ont besoin d’aide