Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XII

Le logement du commandant de la batterie que lui avait désigné la sentinelle était une petite maison de deux étages, avec l’entrée dans une cour. Par une des fenêtres, close avec du papier, passait la lueur faible d’une bougie. Le brosseur était assis sur le perron et fumait la pipe. Il alla annoncer Volodia au commandant et l’introduisit dans la chambre. Dans la chambre, entre deux fenêtres, sous un miroir brisé, se trouvait une table encombrée de papiers administratifs, quelques chaises, un lit de fer avec du linge propre et une descente de lit.

Près de la porte même se tenait debout un très bel homme à grandes moustaches, le sergent-major, avec l’épée et la capote où pendaient une croix et la médaille de Hongrie. Au milieu de la chambre allait et venait l’officier d’état major, de taille moyenne, d’une quarantaine d’années, avec