Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/93

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ordonné, il pouvait demander des détails à l’officier qui en venait. En effet, Mikhaïlov donna tous les détails sur les travaux. Kalouguine, après avoir marché un peu avec lui, tourna dans la tranchée qui conduisait au blindage.

— Eh bien ! Quoi de neuf ? — demanda l’officier qui soupait seul dans la chambre.

— Mais rien. Il semble qu’il n’y aura plus rien.

— Comment, plus rien ! Au contraire, le général vient de retourner là-haut. Un autre régiment est arrivé. Mais, voilà… vous entendez de nouveau la fusillade. N’allez pas là-bas ; pourquoi ? — ajouta l’officier en remarquant le mouvement que fit Kalouguine.

« À vrai dire je devrais être là-bas, pensa Kalouguine ; mais pour aujourd’hui, j’ai déjà couru pas mal de dangers : une fusillade terrible ! »

— En effet ce sera mieux, je les attendrai ici, — fit-il.

Vingt minutes après le général revenait avec ses officiers d’ordonnance. Parmi ceux-ci était le junker baron Pest, mais Praskoukhine n’y était pas. Les logements étaient repris et occupés par nous.

Après avoir reçu des renseignements détaillés sur l’affaire, Kalouguine et Pest sortirent du blindage.