Page:Tolstoï - Imitations.djvu/150

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Les choses marchèrent ainsi assez longtemps ; tout le monde souffrait et personne n’osait se plaindre.

Un jour, une ménagère de la campagne vint habiter la ville. Elle avait toujours préparé elle-même la nourriture de sa famille et, sans être une cuisinière hors ligne, elle savait fort bien faire le pain et tout ce qui compose l’alimentation d’un ménage.

Elle acheta des provisions, rentra chez elle et se mit à l’œuvre. Mais son pain mal levé s’émietta, sa galette cuite avec de la margarine n’eut pas bon goût et son lait forma un dépôt et ne donna aucune crème. Elle comprit aussitôt que ses provisions étaient de mauvaise qualité, et, les examinant, elle trouva en effet de la chaux dans la farine, de la