Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/118

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d’une intensité énorme, qui tue leurs forces physiques et morales, dans le seul but de donner aux maîtres la possibilité d’augmenter leur luxe. C’est dans le même but que les marchands forcent à boire et exploitent toute la population. Le peuple dégénère, les enfants meurent d’une mort précoce, et tout cela pour que les riches, les « messieurs » et les commerçants puissent vivre de leur vie à part, avec leurs palais, leurs dîners, leurs concerts, leurs chevaux, leurs voitures, leurs cours, etc.

Pourquoi se tromper soi-même ? Nous n’avons besoin du peuple que comme instrument, et nos intérêts (quelque objection qu’on fasse pour se consoler) sont toujours diamétralement opposés aux intérêts du peuple. Plus on me donnera comme ap-