Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/136

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terre ; il interrogea le garçon, et, ayant appris qu’il est malade, fut pris de pitié et l’emmena au village. — Qui est-ce ? Qui donc a amené Akim ? — Akim raconta que le garçon est malade, qu’il est affaibli, restant deux jours sans manger, et qu’il faut avoir de la pitié pour lui. Alors une femme apporta des pommes de terre ; une autre, un bout de pâté ; une troisième, du lait. — Pauvre garçon, il est tout à fait affaibli ! Il faut avoir pitié de lui ! C’est un des nôtres. — Et le même garçon, devant lequel ont passé, malgré son air malheureux, des dizaines de personnes, devint pour tout le monde cher et digne de pitié, parce qu’un seul homme l’a plaint.

C’est justement par sa propriété de se communiquer aux autres qu’une activité,