Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

eux, les riches, qui sont la cause de notre misère. Ils sucent notre sang et veulent encore avoir notre portion ; il est assez gras sans ça, etc. Tels sont les sentiments excités par la distribution de secours gratuits. Au contraire, lorsqu’un homme a vu qu’un autre a partagé son dernier bien, qu’il a travaillé pour un malheureux, il veut faire de même. C’est là que réside la force de l’activité inspirée par l’amour, elle réside en ce que cette activité est contagieuse et, par conséquent, n’a pas de limite.

De même qu’une bougie en allume une autre et des milliers de bougies se trouvent allumées, de même un cœur en allume un autre et des milliers de cœurs s’allument. Les millions de roubles des riches feront