Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lité, en tendant par-dessus les têtes les morceaux de pain. — Je vous en donnerai encore… Ce matin, il n’y a que de la soupe et des pommes de terre ; la betterave n’est pas encore cuite, elle sera prête pour le souper.

Une vieille femme, à peine vivante, qui se tient auprès du poêle, me prie de lui donner du pain pour emporter chez elle ; elle a eu à peine la force de se traîner jusque-là et ne peut pas venir tous les jours ; mais son garçon, qui mange là, pourra lui porter. La maîtresse de la maison lui coupe un morceau. Elle le cache sur sa poitrine, mais tarde de s’en aller.

La femme du diacre, vive et dégagée, qui se tient auprès du poêle pour aider la maîtresse, remercie, avec volubilité, pour