Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tout autre moyen de secours. Les limites des abus qui peuvent avoir lieu aux réfectoires sont fixées par les dimensions de l’estomac. On peut prendre tant de farine qu’on voudra, mais personne ne peut manger au delà d’une quantité très limitée.

Enfin, le plus grand avantage des réfectoires, avantage qui à lui seul suffirait pour les créer partout, c’est que dans le village qui possède un réfectoire il ne peut pas arriver qu’un homme tombe malade et meure du manque ou de la mauvaise qualité de la nourriture ; il ne peut pas arriver cette chose qui, malheureusement, se produit sans cesse, qu’un vieillard, un homme chétif, un enfant malade, recevant aujourd’hui comme demain une nourriture mauvaise et insuffisante, s’éteint, s’épuise et meurt si ce n’est