Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/222

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L’ouverture des réfectoires et leur inspection ne présentent aucune difficulté, leur entretien ne coûte qu’un peu plus cher que la distribution directe de la farine, si on en donne 30 livres par mois. Quoique nous n’ayons pas encore fait un calcul exact, nous supposons que l’entretien d’un homme qui se nourrit au réfectoire ne coûtera, dans aucun cas, plus de 1 rouble 50 kopeks par mois.

L’organisation des réfectoires, qui n’excite pas les mauvaises passions au milieu du peuple, mais le satisfait au contraire, atteint complètement le premier but qui se dresse actuellement devant la société : celui de sauver les hommes de la possibilité de mourir de faim ; cette mesure devrait donc être acceptée partout. Si les