Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/245

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elles ; d’autres fois, elles apportent leurs enfants et leur donnent à manger sur place. Ordinairement, les mères, comme tous les paysans, du reste, préfèrent la distribution directe du millet et d’autres grains à l’établissement de la crèche chez une paysanne quelconque ; elles affirment toujours qu’elles trouveront du lait chez des personnes charitables. Mais nous croyons que, pour assurer la santé des petits enfants, c’est de cette manière qu’il faut procéder.

Toute paysanne, ayant reçu 5 à 10 livres de millet, regarde, quelque bonne mère qu’elle soit, cette provision comme appartenant à toute la famille et l’emploie à son idée, d’après ses besoins ou d’après ce que lui ordonnera son mari, de sorte qu’il