Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/67

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près 2 pouds de sarrasin, les autres pour quinze jours ou pour un mois de pommes de terre. Tout le monde a du pain fait avec de l’arroche et du blé qui a été donné pour les semences, mais il n’y en aura pas pour longtemps.

Presque tout le monde reste à la maison : l’un badigeonne les murs, l’autre les refait, un troisième reste à ne rien faire. Tout le blé est battu, les pommes de terre sont arrachées.

Tel est le village tout entier, avec ses trente ménages, à l’exception de deux qui sont aisés. L’année dernière, le village fut à moitié brûlé, et on ne l’a pas reconstruit. Les premières maisons, là où il y avait une femme qui battait l’avoine, et encore huit maisons de suite, sont placées sur de