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Page:Toulet - Les Tendres Ménages, 1904.djvu/134

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Tout cela parce que vous êtes jaloux. Ne dites pas non. Vous le fûtes toujours, et tout petit garçon, déjà; comme ce soir où vous étiez venu cacher votre tête dans mes genoux, et tremper de larmes ma robe de bal. Ma première robe de bal, Lord: je ne sais pas ce que je vous aurais fait.

«Aujourd'hui, vous ne pleurez plus; vous vous terrez. Pourquoi? Ai-je rien fait qui vous soit nouveau? Faut-il que je ne me laisse plus admirer; ou me trouvez-vous si laide qu'il ne me soit plus permis de paraître belle à personne? Et qui jamais s'avisa de se fâcher pour un flirt? Est-ce que je me fâche, moi, de toutes vos bouteilles de wiskey: ou de cette Mme d'Erèse que mon mari est en train de vous souffler!

«Mais prenez garde, Lord: si vous n'êtes pas là pour me défendre, je finirai par ne plus savoir, toute seule. Et vous ne vous serez pas si longtemps débattu contre des serpents imaginaires que je ne finisse par vous faire avaler, quelque jour, une couleuvre pour tout de bon, comme on fit à ce Laocoon, qui en mourut.