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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/12

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Nul n’ignore en effet qu’il coulait déjà dans les veines de ces Porphyrogénètes qui avaient hérité la splendeur de Salomon, et que vous lui avez,


Madame,

en l’écartelant, si l’on peut ainsi s’exprimer, de Châtillon, communiqué pour votre part le lustre de ces Francs épouvantables, fidèles compagnons de Pharamond, et sa race même, ainsi qu’il le déclare dans une loi parvenue jusqu’à nous.

Et de craindre que cette gloire puisse se terminer ou s’amoindrir, il n’est besoin, pour en être démenti, que de regarder aux fruits d’une union si parfaite : fils impatients de donner à leurs armes la trempe et la teinture d’un excellent écarlate ; ou cette fille encore de qui la beauté prête à son rang plus qu’il ne se peut qu’elle lui emprunte, et lui vaudrait par elle-même de porter le nom pesant et magnifique des Épernon, ainsi qu’elle l’a su sans fléchir, et comme on fait d’une parure nouvelle. Qui, à la Cour, ne se rappelle encore ses débuts ? Longtemps nourrie à l’ombre de la province, où vous lui aviez,