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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/242

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— À qui avez-vous tout dit, jamais ?

— Mon cher, il n’y a pas un homme dans ce cas qui resterait couché une minute de plus.

— Nane, il faut que je vous embrasse pour ce mot-là.

— Laissez-moi au moins relever ma voilette.

— Merci.....

— Pour en finir avec M. Le Marigo, je l’ai présenté à maman, à mon beau-frère....

— Vous êtes donc rabibochée avec votre sœur ?

— Il a bien fallu. Qu’est-ce que je n’ai pas fait pour ce mariage ? jusqu’à aller à la messe.

— Vous allez à la messe ? Ah ! que je vous baise encore.

— Mais vous savez, toute votre messe, ça ne m’empêche pas de penser comme je veux.

— Ce serait dommage que non.

Là-dessus, Nane, ayant promis de m’écrire, s’en va de ce pas olympien qu’il serait oiseux de décrire pour la onzième fois. Et depuis, je ne l’ai jamais revue.


Mais elle m’écrivit, et quinze jours environ après ces propos que nous avions échangés, non sans résultat, au sujet du mariage qu’elle