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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/254

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d’une hollande, où vous le braverez, attentive. Car les jeux d’une amie qui s’ébat sous un linge mousseux, telle que la baigneuse dans l’écume, ce ne sont point plaisirs d’industriels. Celui-ci, s’il heurte à cette blanche armure, ou vous en veut, tout de suite, dérober, que l’étroitesse du fourreau, aidée par un peu d’écart de vos genoux, lui rende difficile d’en toucher dès l’abord l’envers et le plein.

« Si j’ajoute qu’ayant été épousée pour votre charme plutôt que vos vertus, il faut éviter de vous montrer trop ménagère ; et que votre rôle ne va pas, chaussée de lasting et vêtue de poult de soie, à surveiller les sauces, j’aurai tout dit, je pense. Oui, tels sont à peu près, ma chère Nane, les conseils paternels que mon rôle auprès de vous, si je l’avais pu remplir, m’aurait appelé à vous donner. Mais quel que soit le prix que votre indulgence y voudra bien attacher, ne la poussez point jusqu’à les vouloir faire admirer de M. Le Marigo. Le sel lui en échapperait, je pense ; et moins vous lui en direz en toutes choses, moins vous lui en montrerez, et lui laisserez voir même, mieux cela vaudra. Ne vous abandonnez guère ; craignez l’automatisme, et trop de hardiesse dans votre langage, ou votre costume : enfin