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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/123

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Elle soupira, jeta un coup d’œil dans la chambre, et d’un vif mouvement sortant de son corsage la rose déjà fanée, la jeta à Sanine.

— J’ai voulu vous donner cette fleur.

Il reconnut la rose qu’il avait la veille reprise aux officiers allemands.

Aussitôt la fenêtre se referma et derrière la glace sombre Sanine ne distingua plus rien.

Il rentra chez lui sans chapeau et sans s’être aperçu que le vent le lui avait pris.