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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/238

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Des valets en habit apparurent à l’entrée ; le portier brodé d’or sur toutes les coutures d’un coup de main ouvrit la portière.

Polosov descendit de voiture en triomphateur et commença l’ascension de l’escalier embaumé et couvert de tapis.

Un homme très correctement vêtu de noir, à la physionomie russe, courut au-devant de lui ; c’était son valet de chambre.

Polosov lui annonça que dorénavant il le prendrait partout avec lui, parce que la veille à Francfort on l’avait laissé passer la nuit sans eau chaude !

Le visage du valet exprima l’horreur, puis il se baissa lestement et retira les galoches du barine.

— Est-ce que Maria Nicolaevna est chez elle ? demanda Polosov.

— Madame est chez elle… Madame s’habille… Madame dîne chez la comtesse Lassounski.

— Ah ! chez la comtesse !… Écoute ! il y a dans la voiture des effets… prends-les toi-même et apporte-les ici… Et toi, Dmitri Pavlovitch, dit-il à Sanine, choisis-toi une