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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/81

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flacon de parfum ; chacun de ses mouvements était suivi d’un effluve d’arôme subtil.

Il était arrivé dans un landau découvert attelé de deux chevaux grands et vigoureux, mais dépourvus d’élégance.

Un quart d’heure plus tard, Sanine, Kluber et Emilio arrivèrent triomphalement devant le perron de la confiserie. Madame Roselli refusa catégoriquement de se joindre à la promenade.

Gemma voulut rester pour tenir compagnie à sa mère, mais Frau Lénore la mit pour ainsi dire dehors de vive force.

— Je n’ai besoin de personne pour me tenir compagnie, dit-elle, je veux dormir. J’aurais envoyé Pantaleone avec vous, mais il faut que quelqu’un reste au magasin.

— Pouvons-nous prendre Tartaglia avec nous ?

— Je crois bien, mon fils.

Tartaglia sauta immédiatement avec des bonds de joie sur le siège à côté du cocher et s’assit en se pourléchant les babines. Évidemment il était habitué à ces promenades.

Gemma mit un grand chapeau de paille