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XII


Les jours se suivaient. Zinaïda devenait de plus en plus étrange et incompréhensible. Il m’arriva une fois d’entrer chez elle. Je la trouvai assise sur une chaise de paille, la tête appuyée sur le bord d’une table. Elle se redressa ; son visage était plein de larmes.

— Ah ! c’est vous ! dit-elle en souriant quoique d’un air un peu sévère ; approchez-vous.

Je m’approchai. Elle posa ses deux mains sur ma tête, et tout d’un coup se mit à tordre des mèches de mes cheveux.