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Page:Tremblay - Trouées dans les novales, scènes canadiennes, 1921.djvu/206

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Trouées dans les Novales

ment dilatés, leur regard éperdu vers le large.

Il eut un frisson.

— Il faut les sauver… Ils vont périr…

Courant dans sa chambre il revêtit son suroît, en marmottant des paroles inintelligibles et se dirigea vers la sortie.

— Pierre, mon Pierre, attends ! Il n’y a pas de danger, tu vois bien… Je vais prévenir papa…

… Laisse, femme,… le devoir…

… Pierre !…

… m’appelle ; laisse, te dis-je. Tiens, vois, on jette la bouée ! Vite, l’Anglo-Saxon

Il s’enfuyait déjà. Sa femme, comprenant la vérité, voulut le retenir, mais Pierre, halluciné, sommeillant encore, sentant sur ses épaules des mains s’apesantir, perdit raison. Le souvenir du 27 avril 1863 se dressa dans sa pensée : Marie, c’était la femme de l’Alise ; l’em-