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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/11

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XI

vastes palais-ateliers-fermes, à l’aspect grandiose et riant, — en leur montrant le trésor qu’ils possèdent, je les ai délivrés de l’humiliation de l’aumône et leur ai fait entrevoir le paradis !

Voici ce qui nous explique cette unanimité à l’endroit du Palais.

Dans toutes les lettres d’ouvriers, le Palais fait la question principale. L’idée d’avoir à eux, en toute propriété, une belle habitation, d’y pouvoir faire élever leurs enfants parfaitement bien ; — d’y recevoir les ouvriers blessés en travaillant, et d’y trouver pour eux-mêmes une retraite honorable lorsqu’ils seront vieux, cette heureuse perspective les transporte. Tous m’en parlent avec émotion et enthousiasme. Il leur échappe un cri d’espérance, un cri de joie. — Je puis donc affirmer ici que tous les ouvriers désirent et sont disposés à coopérer, chacun selon ses moyens, à la réalisation du Palais de l’UNION-OUVRIÈRE.

Voici l’effet produit sur l’esprit des ouvriers par le petit livre.

Maintenant, passons aux bourgeois. — Je dois dire à leur louange et à la surprise générale des ouvriers, que j’ai rencontré parmi les bourgeois aide, sympathie, approbation. — Des personnes, hommes et femmes, appartenant à la haute bourgeoisie, à la noblesse et même au clergé, m’ont écrit des lettres bien belles et qui prouvent l’intérêt sincère qu’elles portent à la classe ouvrière. En venant à moi, ces personnes m’ont manifesté le désir qu’elles auraient d’être utiles à la cause des ouvriers. Plusieurs m’ont envoyé des cotisations en me priant de les employer au service de l’œuvre. — Toutes ces démonstrations ne prouvent-elles pas évidemment que la partie éclairée de la bourgeoisie serait disposée à aider les