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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/113

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sionnelle, un nombre égal de FILLES et de GARÇONS.

Ouvriers, en 91, vos pères ont proclamé l’immortelle déclaration des DROITS DE L’HOMME, et c’est à cette solennelle déclaration que vous devez d’être aujourd’hui des hommes libres et égaux en droit devant la loi'. — Honneur à vos pères pour cette grande œuvre ! — Mais, prolétaires, il vous reste à vous, hommes de 1843, une œuvre non moins grande accomplir. — À votre tour, affranchissez les dernières esclaves qui restent encore dans la société française ; proclamez les DROITS DE LA FEMME, et dans les mêmes termes que vos pères ont proclamé les vôtres, dites :

« Nous, prolétaires français, après cinquante-trois ans d’expérience, nous reconnaissons être duement éclairés et convaincus que l’oubli et le mépris qu’on a fait des droits naturels de la femme sont les seules causes des malheurs du monde, et nous avons résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, inscrite dans notre charte, ses droits sacrés et inaliénables. Nous voulons que les femmes soient instruites de notre déclaration, afin qu’elles ne se laissent plus opprimer et avilir par l’injustice et la tyrannie de l’homme, et que les hommes respectent dans les femmes, leurs mères, la liberté et l’égalité dont ils jouissent eux-mêmes.

1o Le but de la société devant être le bonheur commun de l’homme et de la femme, L’UNION OUVRIÈRE garantit à l’homme et à la femme la jouissance de leurs droits d’ouvriers et d’ouvrières.

2o Ces droits sont : l’égalité à l’admission dans les PALAIS de l’UNION OUVRIÈRE, soit comme enfants, blessés ou vieillards.

3o Pour nous, la femme étant l’égale de l’homme, il est bien entendu que les filles recevront, quoique di-