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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/18

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XVIII

vous auriez résolu un problème immense. Vous le pouvez. Ce sera le plus bel hôtel des Invalides de notre temps. Il suffit de vouloir et de persévérer. Souvenez-vous que les neuf dixièmes de l’impôt sont payés par des cotes annuelles inférieures à 10 fr. ! Donc les millions se font par les gros sous ; donc vous pouvez fonder quelque chose de sérieux avec de petites souscriptions qui n’excèdent pas les forces de l’ouvrier.

… Ainsi, Monsieur, je ne saurais trop approuver la grande expérience que vous tentez. Soyez sûr que, quand le moment sera venu et que votre souscription aura pris un caractère d’institution, le pays vous viendra en aide.



D’après l’esprit qui règne dans toutes ces lettres, on le voit, si les ouvriers voulaient s’unir, ils pourraient être certains de trouver dans la bourgeoisie une coopération active et puissante.

Encouragée par les sympathies des âmes nobles et généreuses, je vais redoubler d’efforts afin de remplir dignement la tâche que j’ai entreprise ; mais, on doit le comprendre, si on me laisse seule porter un aussi lourd fardeau, telles grandes que soient ma foi et ma charité, je tomberai épuisée sous le faix.

Je viens donc faire appel aux personnes animées d’un saint dévouement. Je leur demande, au nom de l’œuvre, de vouloir bien m’aider moralement et matériellement[1].

C’est aux femmes particulièrement que je m’adresse, parce qu’en l’état actuel des choses, elles peuvent servir la cause plus efficacement que les hommes. — Mais c’est aux femmes intelligentes et aimant Dieu et l’humanité que je fais cet appel.

  1. Je prie les personnes qui s’intéressent à l’œuvre à laquelle je travaille, de vouloir bien se mettre en rapport avec moi. 89, rue du Bac, à Paris.