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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/21

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XXI

Maintenant passons à la partie matérielle.

1500 exemplaires du livre ont été vendus, la plupart à 25 ou 30 cent. (à cause des remises qu’il faut faire). !500 fr.

    vrières, le gouvernement a appelé l’attention des autorités provinciales sur les avantages qui résulteraient, pour les pauvres, de l’organisation d’ateliers d’apprentissage, de métiers ou d’écoles-manufactures, ainsi que de l’établissement de comités de secours destinés à procurer des matières premières et du travail aux ouvriers nécessiteux. M. le ministre ajoute qu’il serait à désirer que, dans les localités purement agricoles, les bureaux de bienfaisance s’entendissent avec les administrations communales pour remplacer les secours gratuits pour le salaire du travail, en occupant lest ouvriers pauvres au défrichement des terres incultes, ou à la réparation des chemins vicinaux et communaux, afin d’entretenir parmi eux l’habitude du travail, et de leur procurer à la fois des moyens d’existence.

     

    Vous savez, Messieurs les curés que, quoique le salut des âmes soit le but de notre saint ministère, nous devons cependant aimer à contribuer aussi au bien-être corporel de notre prochain, et à soulager ses besoins temporels, d’autant plus que c’est un moyen très efficace de lui faire aimer la religion,

     
    ENGELBERT, card.-arch. de Malines.



    « Cette lettre est remarquable à la fois par la raison et par l’esprit évangélique. On y trouve deux principes éminemment religieux et entièrement conformes aux données de la science.

    Le premier de ces principes, c’est que l’aumône doit être transformée. La charité doit prévenir la misère plus encore que la soulager. Dans le mécanisme social, l’aumône ne peut être considérée que comme l’accessoire ; mais le principal est, pour les classes pauvres, l’emploi de leurs bras dans l’œuvre de la production. L’organisation du travail est essentielle, fondamentale, l’organisation de la bienfaisance n’est que provisoire, subsidiaire.

    Le second principe, c’est que la religion chrétienne, bien qu’elle s’occupe principalement du salut des âmes ; doit cependant contribuer au bien-être matériel du peuple. »