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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/73

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taire de l’UNION n’aura à s’occuper ni de questions politiques ni de questions religieuses. Sa mission se bornera à attirer l’attention générale sur deux points : — Pour tout individu LE DROIT AU TRAVAIL ; et, en vue du bien-être de tous et de toutes, l’ORGANISATION DU TRAVAIL.

Depuis l’avènement de Napoléon, la France a eu des généraux illustres, des savants distingués, des artistes de mérite ; mais des hommes dévoués au peuple et ayant intelligence de ce qu’il faut faire pour le servir efficacement, très peu. — Aujourd’hui, quelques noms seulement se présentent.

M. Gustave de Beaumont : — en écrivant son bel ouvrage sur l’Irlande, a fait preuve d’un grand amour pour la classe pauvre. Il lui a fallu un grand courage pour sonder des plaies aussi vives et aussi repoussantes. — Doué d’une haute portée d’intelligence, M. de Beaumont a bientôt reconnu où était la cause du mal, et lorsqu’il a indiqué le remède à appliquer, il a dit : — Il faut qu’on accorde au pauvre le droit au travail ou la charité, et enfin qu’on songe à organiser le travail.

M. Louis Blanc : — ne réclame pas positivement le droit au travail pour tous, mais très certainement il approuve la justesse de cette réclamation. — De plus, il croit avoir trouvé moyen d’organiser le travail. — Nous ne discuterons pas ici la valeur de son plan, c’est une idée à lui, et qui resterait en dehors de la mission qu’il aurait à remplir. Ses titres, les voici : M. Louis Blanc s’est consacré dès sa jeunesse à la défense des intérêts du peuple ; dans tous ses travaux, on retrouve l’homme qui, par amour pour le bonheur de l’humanité, réclame avec chaleur, avec passion, des droits pour la classe la plus nombreuse et la plus utile ; — enfin, dans son ouvrage sur l’organisation du travail, il a signalé avec hardiesse les souf-