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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/86

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Songez bien que votre défenseur à part toutes ses autres qualités, doit être ce qu’on appelle un homme habile. Il devra saisir avec tact tous les moyens pour s’en faire des auxiliaires, et pour pouvoir agir de la sorte avec intelligence et sur une grande échelle, il lui faut beaucoup d’argent. — Afin de mettre sa probité à l’abri de tout soupçon, le défenseur, à la fin de chaque année, rendra compte au comité central de l’emploi des fonds qu’il aura reçus, et si l’on s’apercevait qu’il les dépensât pour ses intérêts particuliers, on lui retirerait son mandat.

Si j’insiste autant sur la question du défenseur, c’est que je desire que les ouvriers comprennent bien l’in portance que l’UNION-OUVRIÈRE doit mettre à commencer par se faire représenter devant le pays.

Quant aux autres résultats que devra avoir l’UNION-OUVRIÈRE, je ne les énumère pas ici, parce qu’ils trouveront naturellement leur place dans le chapitre IV.


III.

LE POURQUOI je mentionne les Femmes.


Ouvriers, mes frères, vous pour lesquels je travaille avec amour, parce que vous représentez la partie la plus vivace, la plus nombreuse et la plus utile de l’humanité, et qu’à ce point de vue je trouve ma propre satisfaction à servir votre cause, je vous prie instamment de vouloir bien lire avec la plus grande attention ce chapitre, — car, il faut bien vous le persuader, il

    les trois quarts de nos lecteurs, complètement inutile ; mais quand il faut lutter contre les préventions, les défiances des uns ; et les scrupules des autres, on ne saurait donner trop d’explications.