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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/108

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TROIS PETITS POÈMES

Un jeune con, bien placé, sain, agile,
En poils, en foutre, en mouvements fertile,
De blancs tétons, provoquant le désir,
Persuadent mieux qu’un vieux bouc à sandale
Qui, dans sa niche attaché par loisir,
Vous fait des dieux une image infernale,
Les peint cruels, ennemis des amours,
Des verts fouteurs épiant tous les tours,
Pour les punir, les plonge dans l’abîme.
Moi, foutromane ingambe et peu sublime,
J’aime à penser qu’en employant mes jours
A pulluler, je ne fais aucun crime :
Que Jupiter, trop bon, trop magnanime,
Trop affairé pour compter avec moi,
Sur mon esprit pour régner par l’effroi,
Me saura gré qu’en ces flasques aimables,
Mon vit fécond produise mes semblables,
Qu’à coups de cul je peuple l’univers,
Que je me livre à d’utiles travers.
Dans tous tes sens l’adorable tendresse,
Communiquant ses feux et son ivresse,
Te fait bander pour un objet charmant,
Le con au vit présente son aimant…
Naissant fouteur, aux séducteurs atomes
Va t’accrocher, cours produire des hommes ;
Fidèle au con, qui forgea ton destin,
Vole acquitter ta dette au genre humain,
Fêter le temple où tu pris origine,
Multiplier l’image de Jupin.
Vois ces beaux yeux, cette bouche enfantine ;
Quels doux souris ! quels regards, quelles dents !