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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/12

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TROIS PETITS POÈMES

Prête-moi, pour pinceau, ton intrépide engin,
Et, pour encre, les flots de ton foutre divin !

Phœbé quittait les cieux. L’amante de Céphale
Ouvrait de ses doigts d’or la porte orientale.
Phœbus paraît bientôt. Mais ses tremblants rayons
Dorent, comme à regret, les fiers sommets des monts.
Son char éblouissant sous la céleste voûte
Parcourt avec lenteur sa lumineuse route.
Phœbus n’embrase plus : ses feux sont amortis :
Ce Dieu vient d’obtenir les faveurs de Thétis :
Dix fois il l’a foutue, et dix fois sa semence
En sortant à flocons a prouvé sa puissance.
Tant de coups toutefois ont affaibli ses sens,
Et Phœbus sous les cieux se traîne à pas pesants.

Cependant les humains, à sa pâle lumière,
Entr’ouvrent en bâillant une rouge paupière.
Tous sortent de leur couche, et volent aux travaux
Qu’ils s’étaient préparés au moment du repos.

Viferme, l’ancien chef d’une île que les ondes
Vomirent tout à coup de leurs grottes profondes,
Se dirige à grands pas sous le feuillage épais
Où déjà l’attendaient tous ses anciens sujets.
C’est là qu’ils vont nommer pour chef de leur milice
Celui qui d’un rectum foutra mieux l’orifice.
Viferme au même instant a prononcé ces mots :

« Depuis que nous vivons, sur la face des flots
» L’astre majestueux d’où nous vient la lumière,