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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/126

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TROIS PETITS POÈMES

Cent fois heureux ces mortels sans richesse,
Qui, dégagés de toute ambition,
Courent goûter sans feinte la tendresse,
Dont le désir ne se bute qu’au con !
C’est le vrai bien, c’est l’unique sagesse,
De savoir fuir d’insipides trésors,
Inanimés, suivis de la tristesse,
De se livrer à d’aimables transports,
De savourer les contours d’un beau corps,
En essayer les diverses postures,
Et, de Plutus méprisant les injures,
Se rendre heureux par ses propres efforts !
Tu nous appris, par d’exquises peintures,
Par tes tableaux, immortel Arétin,
Le vit au con, à braver le destin,
A célébrer, sous toutes les figures,
D’un joli con les célestes attraits ;
Tu nous peignis sous d’ingénieux traits
L’aspect divers de toutes les luxures !
Reconnaissant d’aussi tendres bienfaits,
Le genre humain te doit l’apothéose.
Près de Vénus que ta cendre repose !
A la servir tu consacras tes jours ;
Que tous les cons et les vits, de guirlandes
Sur tes autels déposant les offrandes,
A qui mieux mieux exécutant tes tours,
Dansent entre eux de chaudes sarabandes,
Et par ton ordre enchaînent les amours !