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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/153

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LA FOUTROMANIE

Pour mes lenteurs commode et complaisante,
Ne perde pas l’instant de mon ardeur.
Le temps varie ; à la flamme brûlante
Des jeunes ans, succède la froideur,
Et je bénis la nature prudente
D’éterniser le plaisir dans mon cœur,
De m’accorder un automne tranquille,
Bon appétit et paisible sommeil.
Au genre humain désormais inutile,
Pour le peupler, je lui dois le conseil.
Dans tous les cas de la foutromanie,
Je veux sans cesse exercer mon génie,
Aux débutants inculquant des leçons,
Et travailler à la gloire des cons.
Il faut à temps savoir faire retraite.
Se réformer sans tambour ni trompette,
Quitter les cons avant d’en être honni,
Et dans l’hiver faire un sort à son vit.
Aussi, choyant ma sage gouvernante,
Et lui donnant un pouvoir circonscrit,
Je l’ai choisie pour saine confidente.
Elle me sert du poignet, au besoin,
Même du con, sans exiger grand soin ;
Et, pardonnant à ma couille indiscrète,
Elle m’amène encor quelque fillette,
Qu’avec plaisir je fous, par indivis,
A tour de rôle, avec quelque commis,
Qui, prétendant en faire son épouse,
La guette à l’œil, et ne se doutant pas
Qu’au grand mépris de son humeur jalouse,
De sa future on flétrit les appas.